La grossesse et les premiers mois de parentalité sont des périodes de changements physiques, émotionnels et mentaux. Cependant, lorsque l’inquiétude prend le dessus, elle peut ternir la joie qui devrait accompagner l’arrivée d’un nouvel être.
L’anxiété périnatale n’est pas « simplement du stress ». Il s’agit d’un trouble qui peut être traité et qui mérite compassion et soins professionnels. Qu’elle apparaisse pendant la grossesse ou après la naissance, la guérison commence par la reconnaissance du problème, et demander de l’aide n’est jamais un signe de faiblesse.
Source : Mind
Qu’est-ce que l’anxiété périnatale ?
Le terme anxiété périnatale désigne une inquiétude, une peur ou une tension excessive vécue pendant la grossesse (anxiété prénatale) ou dans l’année suivant l’accouchement (anxiété postnatale). Chez certaines personnes, elle s’étend sur les deux périodes et peut s’accompagner de dépression.
Quand l’inquiétude dépasse la norme
Il est normal de se préoccuper de la santé de son bébé ou de ses nouvelles responsabilités. Mais lorsque ces pensées deviennent constantes, nuisent au repos ou rendent les tâches quotidiennes difficiles, il peut s’agir d’un trouble anxieux qui nécessite une attention particulière.
Comment elle se manifeste dans le corps
L’anxiété périnatale peut entraîner un rythme cardiaque rapide, des étourdissements, un essoufflement, des nausées, une tension musculaire ou une agitation persistante. Le sommeil devient difficile même en cas d’épuisement, et des crises de panique peuvent survenir sans prévenir.
Comment elle agit sur le mental
On peut se sentir prisonnière de scénarios du type « et si… », craindre constamment qu’un malheur arrive ou revivre des expériences stressantes passées. Certaines personnes se sentent détachées de leur corps ou de leur environnement — un signe de dissociation pouvant survenir quand l’anxiété devient trop forte.
Quand l’anxiété et la dépression se croisent
L’anxiété s’accompagne souvent de dépression périnatale. Humeur basse, irritabilité, culpabilité ou difficulté à créer un lien avec le bébé peuvent se combiner à des inquiétudes constantes. Reconnaître les deux troubles permet d’obtenir des soins plus adaptés.
Chercher de l’aide professionnelle
Si vous pensez vivre de l’anxiété périnatale, consultez votre médecin de famille. Vous pouvez aussi contacter des programmes de santé mentale périnatale de votre province ou un centre de santé communautaire pour obtenir une évaluation et du soutien. Une aide précoce peut faire une réelle différence. Le traitement comprend souvent la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), des groupes de soutien ou des ressources d’autoapprentissage en ligne pendant l’attente d’une thérapie.
Traitement et rétablissement
Le rétablissement commence par la recherche de soutien. Parler avec votre médecin de famille, un conseiller ou un service de santé communautaire peut vous aider à trouver l’approche la mieux adaptée à vos besoins. Le traitement peut inclure du counseling ou d’autres formes de soutien encadré. Le processus demande du temps; la constance, la compréhension et la connexion sont essentielles au mieux-être.
Vous n’êtes pas seule
L’anxiété périnatale touche des milliers de nouveaux parents à travers le monde. Ce n’est pas un signe d’échec: c’est une réaction humaine. De l’aide existe, le rétablissement est possible, et votre santé mentale compte autant que celle de votre bébé.
Cela peut toucher tous les parents
Les recherches démontrent qu’une femme sur cinq et un homme sur dix peuvent vivre de l’anxiété ou de la dépression pendant la période périnatale. Les symptômes peuvent varier, mais chaque parent mérite compréhension, soutien et accès aux soins.
